vendredi 14 mars 2008

Un trafic de chiots venant de l'Est
démantelé
Hier matin, onze personnes ont été placées, en garde
à vue, et 120 chiots saisis, dans la Somme, l'Aisne et le Pas-de-Calais dans le cadre d'un trafic de chiots, de toutes races, venant des pays de l'Est, dans des conditions d'importation et
, d'hygiène suspectes.

HIER matin, les gendar­mes du groupement d'intervention régionale (GIR) de Picardie, accompagnés de la compagnie de gendarme­rie de Montdidier et la brigade nationale d'enquête vétérinaire, ont procédé à l'interpellation de onze personnes en neuf lieux en Picardie dont sept dans la Somme.
Il s'agirait d'éleveurs (éle­vage, animaleries ... ), d'un vété­rinaire, et de métayers chargés d'assurer l'élevage des chien­nes en gestation et des chiots les premières semaines de sevrage.
Tous sont soupçonnés d'avoir importé dans des conditions suspectes et non conformes, des chiots venant des pays de l'Est.
Les services de gendarmerie se sont rendus hier au chenil de MEZIERES EN SANTERRE ERT DE DOMART SUR LA LUCE ;Leurs propriétaires sont soupçonnés comme les autres d’avoir importé des chiots venant de l'Europe de dus, hier, aux chenils de l'Est (Slovaquie, Tchéquie, Domart-sur-La-Luce et Mézières- Biélorussie), via des intermédiaires en Belgique et en Hollande, et ce, sans en avoir toujours informé leurs clients.

En outre, les chiens, de tou­tes races, auraient été vendus trop jeunes, parfois insuffi­samment vaccinés (notamment contre la rage), et surtout non conformes aux règles sanitaires européennes et nationales. D'où des problèmes de maladie et des risques de troubles du comportement de ces animaux liés à un sevrage trop court (8 semaines obligatoires en France ).
Lors de l'intervention des gendarmes, ceux-ci ont ainsi découvert les cadavres de dix chi~ns dans un congélateur. Preuve d'une mortalité peut­êtr~ anormale. Des soins vété­rinaires auraient également été prodigués dans des conditions suspectes sur les chiots, sans que la personne soit habilitée à les donner.
Dans la Somme, 90 chiens ont été saisis, principalement à Mézières-en-Santerre, pour des examens de santé, avant d'être remis aux différentes SPA du département.
L'enquête aurait débuté fin 2006 avec, au départ, quatre plaintes d'acheteurs. Hier, le procureur de la République du parquet d'Amiens, Patrick Beau, expliquait: ( Depuis plusieurs, mois, sur un signalement de la direction des services vétérinai­res, et des plaintes de particu­liers, une enquête a démarré sur les conditions d'importations et de vente de chiens dans la ré­gion. Sur cette base, on a détecté plusieurs lieux d'élevage et de commercialisation de chiots, l'enquête visant à rechercher si les origines de ces chiens et les conditions de commercialisation étaient légales , ainsi que conformes aux régles sanitaires communautaires et nationales.
Pour le procureur, l’opération ne fait que commencer, les investigations doivent se poursuivre « pour déterminer l’origine des chiens, le circuit de commercialisation, leur age, les conditions sanitaires »
S’il s’avère que ces personnes ont trompé leurs clients sur les qualités substancielles et sanitaires des animaux, qu’ils ont violé les lois les réglementations commerciales et sanitaires en vigueur, qu’ils ont falsifié les documents , et exercé illégalement la profession de vétérinaire, ils necourent jusqu'à 5 ans de prison.
Depuis 2006, plus de 4000 animaux auraient vendus dans le cadre de ce trafic, entre 250 et 500 euros piéce.






.

Aucun commentaire: